Lutter contre les plantes invasives

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Les plantes invasives sont des plantes exotiques envahissantes, introduites par l'homme (après l'an 1500) en dehors de leur aire de répartition naturelle. Elles sont capables de se naturaliser, donc de survivre et de se reproduire dans la nature. Elles présentent de grandes capacités de dispersion conduisant à une forte augmentation de leurs populations.

Se multipliant de manière souvent incontrôlable, elles envahissent les milieux naturels qu'elles perturbent, parfois profondément. Dominant la végétation, elles limitent le développement de la flore et de la faune locale et modifient les équilibres naturels locaux auxquels elles ne sont pas adaptées. Leur installation dans notre environnement est généralement synonyme d'une perte de biodiversité autochtone. 
A ce titre, elles sont une cause importante de disparition des espèces. Tout autour de nous, nous pouvons en observer les effets et parfois en subir les conséquences : terrains contaminés par les renouées, bords de chemin couverts de Berce du Caucase, sous-bois envahi de cerisier tardifs... D'autres moins connues s'attaquent aux pelouses calcaires comme le cotonéaster. Elles sont particulièrement problématiques dans les milieux aquatiques et certaines posent des problèmes de santé publique, comme la berce du Caucase qui provoque de graves brûlures.

Les coûts liés à leur gestion sont très élevés. S'en débarrasser dans son jardin n'est pas toujours facile. Pour éviter de renforcer le problème, la meilleure solution est de limiter autant que possible leur dissémination, par la gestion et la réduction de nouvelles introductions. Pour cela, il faut les connaître.

Les reconnaître

En Belgique, les plantes invasives sont classées selon l'importance de leur impact sur l'environnement, en liste noire, liste de surveillance (ou liste grise) et liste d'alerte. Ces listes ainsi que des fiches complètes décrivant les espèces considérées comme invasives chez nous sont disponibles sur le site internet du projet AlterIAS et celui de la Plateforme belge de la Biodiversité
Les plus connues : La berce, la renouée, la Balsamine

Dans votre jardin

D'autres plantes présentes dans nos jardins monopolisent l'espace au détriment de la biodiversité locale et perturbent les écosystèmes. Non contentes d'envahir nos plates-bandes, elles s'échappent et partent à la conquête de territoires plus vastes, où elles posent de plus en plus de problème de gestion. Certaines envahissent des milieux naturels fragiles comme les pelouses calcaires ou les dunes.
Par exemple : le Cotonéaster, le Spirée de douglas, le Solidage du Canada

Agir

Mieux vaut prévenir...

Beaucoup de plantes invasives se sont échappées de nos parcs et jardins. Aujourd'hui encore, bon nombre d'entre-elles sont vendues comme plantes ornementales. La première démarche pour limiter les invasions est de s'informer, de savoir les reconnaître et si possible d'éviter de les planter.

  • Vous pouvez aussi choisir de remplacer les invasives ornementales par des alternatives indigènes. Toute notre petite faune vous en sera très reconnaissant e! Pour vous aider dans cette démarche, une brochure "Des alternatives aux invasives" , éditée par le projet AlterIAS, est à votre disposition.
  • Vous pouvez aussi, comme la Ville de Namur, marquer votre engagement de manière active en souscrivant au Code de conduite sur les plantes invasives.

En pratique, la Ville bannit de ses serres et de ses plantations une vingtaine de variétés de plantes aquatiques et terrestres dont la liste fait consensus entre tous les partenaires.

Gérer

Une fois installées, certaines invasives ne sont pas faciles à déloger.
De manière générale, veillez à gérer correctement vos déchets verts. Les dépôts sauvages de déchets verts dans la nature sont illégaux, et lorsqu'ils contiennent des fragments de plantes invasives, ils contribuent à leur dispersion.

Voici quelques trucs et astuces pour éviter que vos déchets de plantes invasives ne contaminent d'autres sites :

  • Evitez de les mélanger à votre compost. Certaines plantes invasives pourraient s'y développer, à partir de graines (Berce du Caucase), de morceaux de tige 
  • Amenez-les au parc à conteneurs.
  • Certaines plantes se multiplient facilement par boutures de tiges ou par morceaux de rhizomes. C'est le cas par exemple de la renouée du Japon ou de la balsamine de l'Himalaya. Pour éviter qu'elles ne contaminent terres ou composts, laissez sécher les tiges ou les rhizomes en tas, en les retournant régulièrement, de manière à supprimer tout risque d'enracinement. Cette opération peut durer plusieurs mois.

Le site Internet http://biodiversite.wallonie.be propose une information complète sur les bonnes pratiques en matière de gestion des déchets de plantes invasives.

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